Une passion pour l’ingénierie dans la fonction publique

Soumis par Affaires autochtones et du Nord Canada.

Simone Charron a toujours aimé créer des ponts entre ses compétences techniques dans le domaine de l’ingénierie et sa passion pour les questions sociales et environnementales. Lorsqu’elle était étudiante à l’Université Carleton, elle a participé à des programmes comme Ingénieurs sans frontières Canada et cherché des occasions de travail qui satisferaient son désir d’apporter une contribution positive dans le monde.

« J’aimais l’idée qu’une formation en génie pouvait apporter de la valeur à des projets hors des limites habituelles de l’ingénierie », a exprimé Simone Charron.

Des années plus tard, à titre d’agente de projet à Affaires autochtones et du Nord Canada, son désir de faire un travail enrichissant ne faiblit pas. Mme Charron dirige des travaux pour le portefeuille de la durabilité associé à la Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique (SCREA), qui est en cours de construction à Cambridge Bay, au Nunavut. Créé en 2007, le projet de SCREA vise à mettre en place une plaque tournante de renommée internationale en matière de recherche scientifique et technologique dans l’Arctique qui créera des liens entre de la recherche et de l’analyse de haut niveau et le Nord canadien. La construction du campus a commencé en 2014 et se terminera en 2017, à temps pour les célébrations du 150e anniversaire du Canada.

 Le campus de la Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique (SCREA) est en construction à Cambridge Bay, Nunavut. (Crédit: POLAIRE)

Le campus de la Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique (SCREA) est en construction à Cambridge Bay, Nunavut. (Crédit: POLAIRE)

Travailler à ce projet a permis à Mme Charron de faire une boucle complète. Elle a d’abord travaillé à la SCREA dans le cadre de son dernier stage coopératif en tant qu’étudiante, et affirme que c’est ce projet qui lui a donné envie de poursuivre en génie quand elle a eu des doutes au sujet de son cheminement de carrière.

« Travailler au projet de la SCREA en tant qu’étudiante m’a ouvert les yeux sur de nouvelles possibilités et m’a encouragée à continuer de progresser dans les domaines de l’ingénierie et de la durabilité environnementale », explique Mme Charron.

Lorsqu’elle est retournée à la SCREA trois ans plus tard, elle a été impressionnée de voir à quel point le projet avait changé, et c’est avec un grand enthousiasme qu’elle a pu mettre en pratique ses connaissances et son expérience dans l’exercice de ses nouvelles tâches. Mme Charron a alors joué un rôle de mentor et travaillé étroitement avec Marie-Eve Hodak, une étudiante stagiaire au programme de génie mécanique de l’Université d’Ottawa.

Marie-Eve Hodak (gauche) et Simone Charron (droite) font parties de la prochaine génération de chefs de file dans le domaine de l’ingénierie

Marie-Eve Hodak (gauche) et Simone Charron (droite) font parties de la prochaine génération de chefs de file dans le domaine de l’ingénierie

« C’était formidable de travailler avec Simone. Elle m’a encadrée et m’a fait part de son expérience en tant que femme dans les STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques). C’est quelqu’un à qui je pouvais m’identifier », a expliqué Mme Hodak.

Tandis que celle-ci entreprend sa troisième année d’université, elle apprécie qu’AANC lui ait fourni la possibilité d’en apprendre davantage au sujet des communautés autochtones et de l’Arctique canadien, et elle souhaite un jour faire carrière dans la fonction publique.

« Pour moi, l’ingénierie consiste à mettre en application la science pour régler des problèmes pour l’humanité. Quelle meilleure façon de faire cela que de travailler dans la fonction publique? demande Mme Hodak. La SCREA est un projet utile qui, espérons-le, aura des retombées positives sur Cambridge Bay et le reste du Canada. »

Mme Charron se prépare à entrer à l’Université Dalhousie cet automne pour faire une maîtrise en gestion des ressources et de l’environnement. Elle espère continuer à travailler à des projets produisant des résultats efficaces dans le domaine de la durabilité.

Simone Charron a visité Cambridge Bay, Nunavut pendant l’hiver pour appuyer le projet de la SCREA.

Simone Charron a visité Cambridge Bay, Nunavut pendant l’hiver pour appuyer le projet de la SCREA.

Mmes Charron et Hodak sont des exemples des grands progrès qui sont faits pour cultiver la prochaine génération de chefs de file dans le domaine de l’ingénierie, et elles encouragent les étudiantes et étudiants en ingénierie à demeurer authentiques lorsqu’ils poursuivent leur carrière. Mme Hodak était encore tout récemment une étudiante stagiaire travaillant à la SCREA, mais elle est sur la bonne voie pour faire elle aussi une boucle complète et devenir mentor auprès d’autres étudiants en ingénierie.

« Si vous aimez ce que vous étudiez, vous devriez avoir la certitude que vous êtes dans le bon domaine, » a dit Mme Hodak. « La vérité, c’est que le monde a besoin de différents types d’ingénieurs... Si vous ne faites pas comme tout le monde, ce n’est pas une mauvaise chose et cela ne veut pas dire que vous n’êtes pas à votre place – vous l’êtes. »