Dans les années 1960, le ministère des Mines et des Relevés techniques (maintenant Ressources naturelles Canada) a participé à une expérience unique avec l’United Kingdom Atomic Energy Authority (Autorité britannique de l’énergie atomique) afin d’évaluer les capacités d’un réseau sismologique proposé pour la surveillance des essais souterrains d’armes nucléaires.
Chaque réseau était composé de deux lignes de sismographes de 10 à 25 kilomètres en forme de croix, de T ou de L. Il a été proposé que ces réseaux puissent être essentiellement destinés à enregistrer les ondes sismiques causées par les essais souterrains émanant d’emplacements spécifiques sur la Terre. Une autre proposition a suggéré que des grappes de sismographes plus petites ayant 1 ou 2 km pourraient être plus efficaces.
Les sismographes en réseau et en grappe du Canada ont été installés dans la nature, reposant sur un substrat rocheux stable à l’ouest de Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. Au fil du temps, les recherches ont démontré que les réseaux étaient plus efficaces que les grappes pour surveiller les explosions nucléaires souterraines. La méthode par grappes a été abandonnée, et les réseaux sont devenus l’outil de surveillance privilégié.
Aujourd’hui, plus d’un demi-siècle plus tard, le réseau de la Commission géologique du Canada à Yellowknife continue de surveiller les explosions nucléaires dans le cadre du système de surveillance international du Traité d’interdiction complète des armes nucléaires. Toutefois, des vestiges des expériences initiales subsistent, notamment cette voûte de bois qui abritait autrefois un sismographe en grappe.
Categorie : Équipement et appareils
Décennie : Années 1960
Références
Manchee, E.B. et Somers, H., 1966. The Yellowknife Seismological Array; Publications of the Dominion Observatory, v. 322, p. 69–84.
Burch, R., 1968. An Examination of Cluster Recordings from EKA and YKA Relative to a Single Seismometer; Atomic Weapons Establishment Blacknest Note AG/84, 11 p.
