La faune de l’Arctique dans la mer de Beaufort

Nous avons terminé nos travaux scientifiques le 12 septembre, après une plongée réussie de notre véhicule téléguidé et après avoir prélevé plusieurs autres carottes par gravité dans l’ouest de la dépression du Mackenzie et sur le plateau du Yukon. Bien qu’il s’agisse d’une expédition géoscientifique, nous avons également fait plusieurs observations de la vie marine. À la surface, nous avons observé des oies des neiges et nombre d’autres espèces d’oiseaux, des phoques annelés et même un ours blanc sur une plaque de banquise dérivante.

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Photo 1 : Un ours blanc sur une plaque de banquise dérivante.

Nous avons été impressionnés par la rigueur extrême du milieu dans lequel vit cet ours, preuve de la grande capacité d’adaptation des animaux, qui peuvent évoluer de façon à occuper des niches écologiques remarquables. Sous l’eau, dans le cadre des plongées de notre véhicule télécommandé, nous avons observé de denses populations de coraux mous et nombre de fausses étoiles de mer, de crinoïdes, d’anémones, d’éponges carnivores, de raies et d’autres poissons.

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Photo 2 : Un corail mou et une fausse étoile de mer (profondeur : 147 m).

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Photo 3 : Une des nombreuses espèces d’anémones observées, celle-ci étant de la taille d’un citron (profondeur : 1 035 m).

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Photo 4 : Une raie en eau profonde (profondeur : 1 008 m).

Le 15 septembre, nous sommes passés près des îles Diomède, deux îles rocheuses du détroit de Béring appartenant l’une à la Russie, l’autre aux États-Unis, et distantes de seulement trois kilomètres. Elles ont dû attirer l’attention des premiers humains lorsqu’ils ont franchi l’isthme paléogéographique de Béring à l’époque préhistorique, dans le cadre de leur migration de l’Eurasie à l’Amérique du Nord, quand le niveau des océans était beaucoup plus bas qu’aujourd’hui. Il est intéressant de réfléchir aux premières explorations des humains au moment même où nous réalisons nous aussi des travaux exploratoires.

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Photo 5 : Photo de groupe de l’équipe scientifique et de l’équipage de l’Araon, près des îles Diomède.

Nous débarquons à Nome, en Alaska, le 16 septembre. Les équipes scientifiques retourneront ensuite à leur institut respectif et commenceront à traiter l’incroyable volume de données recueillies. Nous avons vécu une aventure exceptionnelle et nous apprécions grandement l’hospitalité offerte par l’Institut coréen de recherche polaire et par l’équipage du navire de recherche Araon.