Microbiologiste du LNM rédige des chapitres de manuels

Bernard K*. “Coryneform Gram-Positive Rods (Chapter 29)” and “General Approaches to the Identification of Aerobic Gram-Positive Rods (Chapter 26)” in Manual of Clinical Microbiology 12th ed. Editors Carroll et al. (Washington DC: American Society for Microbiology, 2019). Print and pdf formats.

 

 

Cet article illustre le leadership exercé par le LNM à l’échelle nationale et internationale pour ce qui est de l’excellence dans le domaine scientifique, et qui témoigne de l’étendue de l’expertise de l’organisation en microbiologie. Les connaissances présentées dans cette publication fournissent aux microbiologistes cliniques des renseignements validés sur les méthodes de détection des agents pathogènes. La précision des diagnostics est à la base des efforts déployés en matière de santé publique pour lutter contre la propagation des maladies.

Que savait-on de ce domaine avant vos travaux et quel est le motif de cette recherche ?

L’American Society of Microbiology (ASM) est la plus ancienne et la plus importante société d’étude des sciences de la vie au monde. Sa mission consiste à promouvoir et à faire progresser les sciences microbiennes au moyen d’activités éducatives et scientifiques. L’ASM s’acquitte en partie de cette mission en publiant des manuels et des ouvrages de référence sur les sciences microbiennes. L’un de ces produits, le Manual of Clinical Microbiology (MCM), est décrit comme un ouvrage faisant autorité dans le domaine de la microbiologie. On y trouve les conclusions actuelles concernant les agents infectieux, des méthodes diagnostiques de pointe, des pratiques de laboratoire et des lignes directrices en matière de sécurité. Le MCM fait l’objet de plusieurs séries de révisions par une équipe de collaboration interdisciplinaire internationale formée de réviseurs et d’auteurs. L’édition la plus récente comporte deux chapitres qui ont été rédigés au LNM. Depuis la 7e édition du MCM, la chef de l’Unité de bactériologie spéciale est corédactrice du chapitre sur les bactéries corynéformes. Son rôle a maintenant évolué, et pour la 12e édition, elle est passée de corédactrice à auteure unique.

La présente réalisation scientifique concerne la rédaction de deux chapitres (26 et 29) du MCM qui fournissent des renseignements sur les méthodes d’isolement, la prévalence, l’importance clinique, les tendances en matière de sensibilité aux antimicrobiens et les méthodes d’identification d’une vaste gamme de bactéries décrites comme des bacilles à Gram positif, notamment les espèces Corynebacterium et les organismes apparentés.

Quels sont les résultats les plus importants de vos travaux ?

La nouvelle édition a été l’occasion de mettre à jour les renseignements sur Corynebacterium à titre d’agent pathogène émergent. Au cours des trois dernières décennies, ces bactéries étaient presque toujours considérées comme des contaminants ou des organismes ne présentant aucun danger pour l’humain. Maintenant, les organismes Corynebacterium sont reconnus comme étant des agents pathogènes opportunistes émergents ou occasionnels qui peuvent être difficiles à traiter en raison de la multi résistance aux médicaments. La 12e édition du MCM comprend également une revue actualisée des méthodes de détection de Corynebacterium, allant des méthodes traditionnelles à celles faisant appel à des technologies de pointe. Les rédacteurs du MCM veillent à ce que les collaborateurs examinent un large éventail de méthodes d’analyse afin de répondre aux besoins de nombreuses capacités diagnostiques en laboratoire. Les auteurs du MCM doivent effectuer des recherches et ajouter des descriptions sur des espèces et des genres nouvellement décrits ainsi que sur de nouvelles infections causées par des espèces existantes et consigner les changements aux conventions d’appellation pour les espèces existantes. Les ébauches d’une édition sont soumises à plusieurs séries de révisions pour garantir que le contenu soit à jour et que les renseignements cités proviennent de sources fiables et examinées par des pairs. Ces types de mises à jour et d’examens exhaustifs figurent au nombre des exemples qui expliquent pourquoi le MCM demeure la référence officielle dans le domaine de la microbiologie.

Quelles sont les répercussions de la recherche ?

Ouvrage très respecté, le MCM est utilisé comme ressource de référence par les laboratoires partout dans le monde. Cependant, vous n’avez pas à regarder bien loin pour découvrir son utilité. Les membres de l’Unité de bactériologie spéciale du LNM étudient régulièrement tous les taxons qui sont cités dans le chapitre sur les bactéries corynéformes et utilisent la 12e édition du MCM comme une ressource incontournable dans leur travail quotidien. Les renseignements que contient le MCM aident les cliniciens à identifier correctement les agents infectieux, tant courants que rares, une première étape nécessaire pour prévenir la transmission des infections et des maladies. Compte tenu de l’importance nouvellement accordée à l’émergence de Corynebacterium comme agent pathogène, les microbiologistes tireront profit des renseignements détaillés qu’ils trouveront dans la 12e édition.