Paru dans le supplément spécial du Globe and Mail le vendredi 24 mars 2023
Montréal est connue dans le monde entier pour son style, son bon goût et sa passion pour la vie. Cette ferveur s’étend non seulement à la littérature, à la musique et aux arts de la scène, mais aussi à la science et à la technologie. La ville est un centre d’apprentissage et de recherche scientifiques et, depuis 150 ans, l’École Polytechnique de Montréal, la plus ancienne université francophone d’ingénierie en Amérique du Nord, est à la base de la réputation mondiale de la ville dans le domaine des sciences appliquées. Il s’agit depuis longtemps d’un pôle d’attraction pour les talents, qui attire à Montréal, au Québec et au Canada les meilleurs étudiants, ingénieurs et chercheurs du monde entier.
Depuis 150 ans, en plus de contribuer de façon importante à la force du Canada en matière de science et de technologie, l’École Polytechnique de Montréal permet aux voix francophones de demeurer à l’avant-garde de la découverte, de l’innovation et de l’application scientifiques. Même si l’anglais est devenu la langue prédominante des échanges et des publications scientifiques internationales, les personnes de toutes les langues doivent pouvoir communiquer au sujet de la science et l’utiliser dans leur langue quotidienne. C’est particulièrement vrai dans les cas de l’ingénierie et des disciplines appliquées, dans le cadre desquels la science sert à façonner les quartiers et les communautés dans lesquels nous vivons, des infrastructures, bâtiments et machines aux systèmes de fabrication et de communication, en passant par tous les appareils électroniques utilisés dans nos foyers et sur nos lieux de travail.
L’École Polytechnique de Montréal démontre un leadership exemplaire en matière de diversification de la main-d’œuvre en sciences et en ingénierie. Dans un domaine dominé par les hommes, l’institution a déployé des efforts inégalés pour recruter des femmes dans ses programmes. En 2020, soit dix ans plus tôt que prévu, l’École Polytechnique avait déjà atteint l’objectif d’Ingénieurs Canada de porter à 30 % le nombre de femmes diplômées en ingénierie.
La devise de l’École, tirée de la loi de la physique de Hooke, est « Ut tensio sic vis », une phrase signifiant que les résultats sont proportionnels à l’effort. Depuis sa création, l’École de Polytechnique s’est toujours montrée à la hauteur de cette maxime. Il n’est donc pas étonnant qu’elle fasse la fierté de sa ville, de sa province et du pays tout entier. Je salue les 150 ans de réalisations de l’École de Polytechnique de Montréal et je me réjouis des nombreuses décennies de succès qui l’attendent.
Mona Nemer, C.M., C.Q., MSRC
Conseillère scientifique en chef du Canada