Sommaires des réunions du groupe de travail CSC sur la condition post-COVID-19

À la demande du ministre fédéral de la Santé, la conseillère scientifique en chef du Canada a mis sur pied un groupe de travail sur le syndrome post-COVID-19 (SPC). L'objectif du groupe de travail est d'élaborer une feuille de route scientifique fournissant un cadre pour la gestion du SPC. La feuille de route fera état des données probantes requises ainsi que des lacunes à combler en matière de données, et fournira des recommandations sur les mesures à prendre concernant les répercussions sanitaires et socioéconomiques du SPC dans le contexte canadien.

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Sommaire de la réunion du groupe de travail CSC sur la condition post-COVID-19 : 21 juillet 2022

Résumé des tables rondes sur la recherche et la pratique cliniques

Le 21 juillet 2022, à la demande du ministre fédéral de la Santé, la conseillère scientifique en chef du Canada a mis sur pied un groupe de travail sur le syndrome post-COVID-19 (SPC). Le SPC est également connu sous le nom de COVID longue. L'objectif du groupe de travail est d'élaborer une feuille de route scientifique fournissant un cadre pour la gestion du SPC. La feuille de route fera état des données probantes requises ainsi que des lacunes à combler en matière de données, et fournira des recommandations sur les mesures à prendre concernant les répercussions sanitaires et socioéconomiques du SPC dans le contexte canadien. À cette fin, le groupe de travail examinera les éléments de preuve disponibles et rencontrera des experts sectoriels et des personnes touchées par la maladie lors d'une série de tables rondes.

Les 11 et 18 août 2022, la première table ronde sur ce sujet a été organisée virtuellement pour discuter de la recherche et de la pratique cliniques liées au SPC. Ce fut l'occasion pour le groupe de travail de connaître l'avis de praticiens et d'experts en la matière représentant un large éventail de disciplines cliniques de partout au Canada. Ces tables rondes ont été organisées avec la coopération de CanCOVID.

Sujets de discussion

Les participants ont discuté des données probantes actuelles et des lacunes en matière de connaissances concernant les facteurs de risque et de protection liés au SPC, les soins cliniques et les modèles de soins, le pronostic, le traitement et le rétablissement. Les leçons tirées d'autres maladies infectieuses et chroniques ont également été examinées. Les répercussions possibles du SPC sur le système de santé dans l'ensemble du continuum de soins ont également été abordées, notamment sur les ressources humaines et les capacités en matière de santé.

Principaux points

  • Les participants ont bien accueilli les efforts du groupe de travail, estimant qu'il s'agit d'une étape importante pour orienter les mesures à prendre à l'avenir grâce à une compréhension commune des données scientifiques, des lacunes et des incertitudes concernant le SPC.
  • Les participants ont reconnu le chevauchement et l'hétérogénéité des symptômes et des affections associés au SPC et le fait qu'une plus grande spécificité, notamment grâce à des biomarqueurs, permettrait de mieux diagnostiquer les patients et de mieux gérer les soins.
  • Les experts ont également exprimé la nécessité d'utiliser les réseaux cliniques et d'établir de véritables systèmes de santé apprenants dans le cadre de l'infrastructure cohésive qui peut permettre la création et l'échange de connaissances. La possibilité d'innover dans les systèmes de santé en utilisant des principes scientifiques, notamment au moyen de l'apprentissage en collaboration, a été soulignée, de même que la nécessité d'une collaboration à l'échelle du système.
  • Les options pour accélérer la recherche clinique et en santé publique, la collecte et l'échange de données et d'échantillons biologiques ont été examinées. Les participants ont souligné l'importance de mettre en place des modèles durables de recherche clinique collaborative pour gérer le SPC dans les années à venir et mieux se préparer aux futures crises sanitaires.

Outre les membres du groupe de travail, les experts suivants ont participé aux tables rondes sur la recherche clinique et les soins :

Experts en la matière invités*

  • Husam Abdel-Qadir, M.D., FRCPC, DABIM, Université de Toronto (11 août)
  • Susanne Basiuk, IA, Alberta Health Services (11 août)
  • Laura Benard, PT, Alberta Health Services (18 août)
  • Anne Bhéreur, M.D., Université de Montréal
  • Simon Décary, pht, Ph. D., Université de Sherbrooke
  • Jessica DeMars, pht, Breathe Well Physio
  • Emilia Falcone, M.D., Ph. D., Institut de recherches cliniques de Montréal
  • Alan J. Forster, M.D., FRCPC, M. Sc., Université d'Ottawa (18 août)
  • Gary Groot, M.D., Ph. D., FRCSC, FACS, Université de la Saskatchewan
  • Salim S. Hayek, M.D., Université du Michigan (11 août)
  • Chester Ho, M.D., Université de l'Alberta (11 août)
  • Thao Huynh, M.D., Ph. D., Université McGill
  • Grace Lam, M.D., Ph. D., Université de l'Alberta
  • Adeera Levin, M.D., FRCPC, Université de la Colombie-Britannique (18 août)
  • Peter Liu, M.D., Université d'Ottawa (11 août)
  • Manali Mukherjee, M. Sc., Ph. D, , Université McMaster
  • Sharon Pierson, B.Sc.Inf., M.A.P., Hamilton Health Sciences (11 août)
  • Cara Tannenbaum, Ph. D., Université de Montréal
  • Carmela Tartaglia, M.D., FRCPC, Université de Toronto
  • Karen Tran, M.D., Université de la Colombie-Britannique
  • Sze Man Tse, M.D., FRCPC, Université de Montréal
  • Anu Wadhwa, M.D., Université de Toronto

* ont participé aux deux réunions, à moins d'indication contraire


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Sommaire de la réunion du groupe de travail CSC sur la condition post-COVID-19 : 25 août 2022

Compte rendu de la table ronde sur la pathogenèse et les voies mécanistes

À la suite des tables rondes sur la recherche clinique et les soins, une table ronde virtuelle a eu lieu le 25 août 2022 pour discuter de la pathogenèse et des voies mécanistes liées au syndrome post-COVID-19.

Sujets de discussion

Les participants ont examiné les données probantes actuelles et les lacunes en matière de connaissances liées aux mécanismes potentiels qui sous-tendent la vaste gamme de symptômes du syndrome post-COVID-19. Ils ont également examiné la mise au point de traitements et la recherche prioritaire visant à faire progresser la compréhension et la gestion du syndrome post-COVID-19. On a également discuté des mécanismes sous-jacents à d’autres maladies infectieuses et zoonotiques qui pourraient orienter la gestion du syndrome post-COVID-19 et la recherche sur celui-ci.

Principaux points

  • La cause sous-jacente des manifestations multiples du syndrome post-COVID-19 reste inconnue.
  • Il existe plusieurs hypothèses scientifiques et les connaissances évoluent. Ces hypothèses comprennent la persistance virale, l’activation chronique du système immunitaire, l’inflammation vasculaire et la formation de microcaillots. On a discuté du rôle de la dysrégulation de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2, la protéine à laquelle le SARS-CoV-2 se lie pour infecter les cellules). Parmi ses nombreuses fonctions, l’ACE2 joue un rôle essentiel dans la régulation du système immunitaire cardiovasculaire et inné.
  • Étant donné que le syndrome post-COVID-19 touche plusieurs systèmes d’organes, tels que le système cardiovasculaire, cognitif et immunitaire, les traitements traditionnels ciblant ces organes pourraient être utilisés pour prévenir d’autres dommages aux organes. Les traitements ciblant le virus ou les voies liées au virus, comme le blocage de l’ACE2, sont à l’étude.
  • Le Canada pourrait tirer parti de ses forces en matière de recherche biomédicale pour participer à des initiatives internationales de recherche ou les diriger. Afin d’améliorer la recherche sur le syndrome post-COVID-19, il est essentiel d’élaborer une plateforme coordonnée à l’échelle du Canada pour la transmission d’échantillons biologiques, de modes, de données et d’autres ressources. Nous avons besoin de toute urgence d’avoir à notre disposition des outils pour la recherche sur le syndrome post-COVID-19, comme des modèles animaux, des modèles de tissus humains, des modèles cliniques et la protéomique.
  • L’incidence de multiples infections au SARS-CoV-2 ou des coinfections avec d’autres agents pathogènes doit être étudiée sur différents organes et systèmes (système vasculaire, cœur, cerveau, poumons, etc.).

De concert avec les membres du groupe de travail, les experts suivants ont participé à la table ronde sur la pathogenèse et les voies mécanistes :

  • Slava Epelman, M.D., Ph. D., FRCPC, Université de Toronto
  • Eleanor Fish, Ph. D., Université de Toronto
  • Samira Mubareka, M.D., FRCPC, Sunnybrook Health Sciences Centre
  • Gavin Oudit, M.D., Ph. D., Université de l’Alberta
  • Anne-Claude Gingras, Ph. D., Université de Toronto
  • Josef Penninger, M.D., Ph. D., Université de la Colombie-Britannique

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Sommaire de la réunion du groupe de travail CSC sur la condition post-COVID-19 : 8 septembre 2022

Compte rendu de la table ronde sur les impacts socio-économiques

Après avoir discuté de la recherche et de la pratique cliniques sur le syndrome post-COVID (SPC) (11 et 18 août), puis de la pathogenèse et des voies mécanistiques (25 août), nous avons tenu la quatrième table ronde le 8 septembre 2022. Lors de cette table ronde, le groupe de travail a rencontré des chercheurs, des économistes de la santé, des spécialistes des données et des professionnels de l’industrie pour discuter des impacts socio-économiques du SPC.

Sujets de discussion

Les participants à la table ronde ont passé en revue le savoir actuel ainsi que les lacunes en matière de connaissances liées aux impacts plus généraux du SPC, comme le retour au travail, la satisfaction des besoins quotidiens, l’accès à l’aide sociale et les effets prévus sur les entreprises et les institutions. Les participants ont également discuté des solutions fondées sur des données probantes pour soutenir les populations à risque et éliminer les obstacles systémiques en tenant compte du genre, de l’équité, de la diversité et de l’inclusion. En outre, il a été suggéré de procéder à des recherches prioritaires et de tirer parti de données et d’études existantes au Canada pour éclairer la prise de décision.

Principaux points

  • Le SPC est une nouvelle pathologie où la science est en constante évolution. Comme on ne s’entend pas sur une définition standard du SPC, la possibilité de poser un diagnostic s’en ressent. Il est également difficile de déterminer avec précision le nombre de Canadiens qui sont et pourraient être affectés par ce syndrome. En outre, ces données sont essentielles pour évaluer correctement les impacts socio économiques du SPC.
  • Les données provenant des États-Unis et de l’Union européenne montrent que des millions d’adultes sont actuellement dans l’incapacité de travailler en raison du SPC.
  • À ce jour, il n’existe pas de biomarqueur standard ou de test facile pour confirmer ou infirmer le SPC. Par conséquent, des preuves médicales à l’appui d’un diagnostic sont nécessaires pour soumettre une demande de prestations d’assurance-invalidité. Le fait que de nombreuses personnes n’aient pas eu accès à un test PCR pour confirmer une infection par le SRAS-CoV-2 complique davantage le diagnostic. Les patients, les employeurs et les assureurs se tournent vers la communauté médicale pour obtenir des conseils urgents.
  • Les symptômes de santé mentale résultant de la pandémie elle-même (sans avoir eu la COVID 19) sont importants et se superposent à certains des symptômes caractéristiques du SPC (comme l’anxiété, la fatigue, la dépression), ce qui complique encore la prise en charge des patients. Les données, provenant de lieux de travail où l’exposition au SRAS-CoV-2 est plus élevée, pourraient être utiles pour analyser les symptômes de santé mentale liés à la PCC.
  • Des recherches et des données supplémentaires sont requises pour estimer avec précision l’impact économique du SPC et pour élaborer des options d’atténuation. Des études de cohortes longitudinales et randomisées et les investissements correspondants sont nécessaires à plus long terme. Entre-temps, des études internationales et des études en cours au Canada peuvent être mises à profit. Il s’agit notamment de l’étude d’une cohorte prospective canadienne sur la COVID-19 (CANCOV) et de l’Enquête canadienne sur la santé et les anticorps contre la COVID 19 (ECSAC), qui fourniront davantage de données sur le tableau clinique et la prévalence au Canada.
  • Des mesures de soutien, comme des cliniques multidisciplinaires de traitement du SPC pour rationaliser les soins, une approche progressive de la couverture d’assurance étant donné la nature épisodique du SPC, des approches flexibles de retour au travail qui favorisent le repos et le cheminement, ainsi que des campagnes d’éducation sont quelques unes des solutions d’avenir discutées.

Outre les membres du groupe de travail, les experts suivants ont participé aux tables rondes sur la recherche et la pratique cliniques :

  • Lynn Barr-Telford, MA, Statistique Canada
  • Noel Baldwin, BA, Centre des compétences futures
  • Colleen M. Flood, Ph.D., Université d’Ottawa
  • Dana Hirsh, JD, Schmidt Mediation Group
  • Hal Koblin, BA, Institut C.D. Howe
  • Kim Lavoie, Ph.D., FCPA, FABMR, Université du Québec à Montréal
  • Cori Lawson-Roberts, Financière Manuvie
  • Louise Lemyre, Ph.D., Université d’Ottawa
  • Parisa Mahboubi, Ph.D., Institut C.D. Howe
  • Ellen Rafferty, Ph.D., Institute of Health Economics, Alberta Canada
  • William B.P. Robson, IAS.A, Institut C.D. Howe
  • Tingting Zhang, MA, Institut C.D. Howe

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Sommaire de la réunion du groupe de travail CSC sur la condition post-COVID-19 : 15 septembre 2022

Compte rendu de la table ronde sur les impacts du syndrome post-COVID sur le système de santé

Le 15 septembre 2022, la cinquième table ronde s’est tenue virtuellement pour discuter des impacts sur le système de santé attribuables au syndrome post-COVID (SPC). Les tables rondes précédentes sur le SPC portaient sur la recherche et la pratique cliniques (11 et 18 août), la pathogenèse et les voies mécanistiques (25 août) et les impacts socio-économiques (8 septembre).

Sujets de discussion

Les participants ont passé en revue le savoir actuel ainsi que les lacunes en matière de connaissances liées aux répercussions du SPC sur le système de santé dans le continuum de soins, y compris la gestion de la maladie, la capacité du système de santé et les ressources humaines en santé. Des stratégies visant à combler les lacunes dans les données et à faire progresser la recherche sur les impacts du SPC sur les systèmes de santé ont été explorées. Des solutions pour mieux préparer les systèmes de santé aux soins du SPC ont été examinées en tenant compte du genre, de l’équité, de la diversité et de l’inclusion.

Principaux points

  • La gestion du SPC en tant que maladie complexe nécessite un modèle de soins organisé et coordonné qui repose sur le volume prévu de cas de SPC et l’utilisation des services de santé. Les soins primaires, en tant que premier point de contact avec le système de santé pour la plupart des patients présentant des symptômes du SPC, doivent être intégrés au modèle de soins du SPC.
  • Le besoin urgent d’un modèle de soins du SPC constitue une opportunité d’innovation dans la prestation des soins de santé pouvant répondre aux défis préexistants, comme le temps d’attente et le manque de modèles de soins primaires multidisciplinaires et interdisciplinaires dans certains contextes.
  • L’application d’approches scientifiques à la gestion des soins de santé, par le biais de collaborations d’apprentissage conçues pour relever des défis spécifiques (par exemple, la pénurie de soins de santé, la gestion des maladies chroniques complexes, etc.), comme cela se fait ailleurs, est un exemple d’innovation des systèmes de santé.
  • Les travailleurs de la santé courent un risque plus élevé de développer un SPC et de subir des effets connexes sur la santé mentale, ce qui accroît la pression sur le système de la santé. Les solutions potentielles pour maintenir la capacité des soins de santé comprennent la création d’un cheminement clinique prioritaire pour le SPC, l’amélioration des services de santé au travail, un soutien pour le retour au travail et la mise en place d’un partenariat public-privé pour un meilleur accès au traitement du SPC.
  • La mobilisation des patients et des communautés est essentielle pour développer des solutions en matière de prestation de soins de santé accessibles et culturellement adaptées au SPC, comme dans les communautés autochtones du Nord.
  • L’absence de directives de traitement uniformes pour le SPC peut conduire à la promotion et à l’utilisation de traitements non éprouvés, avec le risque de causer des dommages. Des initiatives de sensibilisation et d’éducation visant à aider les patients à prendre des décisions éclairées pourraient contribuer à résoudre ce problème.
  • Les options permettant d’accélérer la recherche et la collecte de données sur les impacts du SPC sur le système de santé doivent se concentrer sur les points suivants : études de cohorte; partage et recherche de données ouvertes et sécurisées pour tous les patients atteints du SPC; couplage des données pour saisir les informations sanitaires et socio-économiques; et application systématique d’un code de diagnostic spécifique pour le SPC.

Outre les membres du groupe de travail, les experts suivants ont participé à la table ronde sur les impacts du SPC sur le système de santé :

  • Simon Decary, PT, Ph.D., Université de Sherbrooke
  • Carl-Ardy Dubois, Ph.D., Université de Montréal
  • Alan Forster, M.D., Université d’Ottawa
  • Donna Goodridge, I.A., doctorat, Université de la Saskatchewan
  • Benita Hosseini, Ph.D., Réseau universitaire de santé
  • Emily Jenkins, Ph.D., M.P.H., I.A., Université de la Colombie-Britannique
  • Kim Lavoie, Ph.D., PACC, FABMR, Université du Québec à Montréal
  • Cory (Cordell) Neudorf, M.D., M.Sc.S., FRCPC, Université de Saskatchewan
  • Beate Sander, Ph.D., Université de Toronto
  • Louis-Martin Rousseau, Ph.D., Université Polytechnique de Montréal
  • Tom Wong, M.D.C.M.,M.P.H., FRCPC, Université d’Ottawa
  • Rosalie Wyonch, MA, Institut C.D. Howe

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Sommaire de la réunion du groupe de travail CSC sur la condition post-COVID-19 : 22 septembre 2022

Séance de discussion publique sur Comprendre l’expérience vécue de la condition post-COVID-19

Le 22 septembre 2022, le groupe de travail de la conseillère scientifique en chef sur la condition post-COVID-19 a organisé une table ronde publique en collaboration avec CanCOVID.

L'objectif était de comprendre l'expérience vécue de la condition post-COVID-19.

Un enregistrement de la présentation intégrale est disponible ici.

De concert avec les membres du groupe de travail, les experts suivants ont participé à la table ronde sur la compréhension de l'expérience vécue :

  • Anne Bhéreur, M.D., CCMF(SP), FCMF, Université de Montréal
  • Carrie Anna McGinn, M. Sc., CIUSSS de la Capitale-Nationale
  • Susie Goulding, COVID Long-Haulers Canada, Long COVID Kids
  • Cara Kaup, B. Sc. P.T., Conseil d'administration, Long-COVID Physio
  • Hannah Wei, B. Sc, Chercheuse en et patiente atteinte de la condition post-COVID-19
  • Jonah McGarva, Long COVID Canada
  • Adriana Patino, Long COVID Canada
  • Manali Mukherjee, M. Sc., Ph.D., Université McMaster
  • Sarah Butson, M. Sc., Association pulmonaire du Canada

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Sommaire de la réunion du groupe de travail CSC sur la condition post-COVID-19 : 7 octobre 2022

Lecture relative à la table ronde sur les perspectives internationales

Le 7 octobre 2022, la dernière table ronde virtuelle du groupe de travail s’est tenue pour discuter des initiatives internationales, des enseignements et des pratiques exemplaires en matière de recherche et de soins relatifs au syndrome post-COVID-19 (SPC). Le groupe de travail a rencontré des experts internationaux représentant un éventail d’expertise et de compétences allant de la science fondamentale à la politique socio-économique, couvrant les sujets décrits ci-dessous.

Sujets de discussion

Les participants ont discuté de l’épidémiologie et des impacts socio-économiques du SPC. Les approches internationales en matière de soins, de gestion, de recherche et de collecte de données ont également été explorées. Les mécanismes sous-jacents et les traitements potentiels du SPC ont été examinés. Les participants ont également discuté de l’impact du SPC sur les systèmes de santé et des parcours de soins existants en milieu urbain et rural.

Principaux points

  • Les participants ont discuté des preuves de l’existence d’une charge mondiale importante du SPC. Au Royaume-Uni, environ 2 millions de personnes vivent avec la COVID longue (Office of National Statistics; la population britannique est de 67 millions). Une deuxième étude montre que 15 % des survivants de la COVID ont des symptômes persistants pendant plus d’un an. Des études montrent également qu’environ 7 à 8 % des Américains sont atteints de COVID longue, ce qui représente environ 18 millions de personnes (source).
  • La représentante de l’Organisation mondiale de la santé a présenté les trois domaines d’intervention de l’organisation en matière de SPC, à savoir (1) la reconnaissance de l’état de SPC, (2) les interventions de réadaptation et (3) la recherche sur les mécanismes biologiques et les traitements.
  • Pour évaluer la charge socio-économique du SPC, il faut combler les lacunes relatives aux données, notamment la prévalence, la gravité de la maladie, et établir une méthodologie cohérente pour la collecte des données. Les participants ont examiné les solutions possibles pour la collecte de données socio-économiques : modélisation de scénarios et systèmes de suivi longitudinal. Plusieurs administrations examinent les possibilités d’aménagement du travail et de soutien social pour aider les personnes souffrant de SPC à se rétablir et à participer à la vie active, en tenant compte du rétablissement non linéaire qui caractérise le SPC.
  • Les experts s’accordent pour dire que le SPC est une affection hétérogène qui touche plusieurs systèmes organiques. Les mécanismes de causalité peuvent être systémiques, tels que l’inflammation vasculaire ou le dérèglement immunitaire, mais on ne peut exclure les effets spécifiques aux organes. Des effets indirects de la pandémie ainsi que des impacts neurologiques directs liés à la COVID-19 ont été examinés.
  • Les experts ont discuté des stratégies permettant de faire progresser la recherche sur le SPC : le couplage des données, les approches multidisciplinaires pour tirer des enseignements de maladies similaires et la réalisation d’essais contrôlés randomisés et de cycles d’amélioration de la qualité. Ils ont examiné les possibilités d’étendre les infrastructures cliniques et de recherche existantes afin d’accélérer la collecte d’échantillons biologiques et le développement de biobanques. La nécessité de surveiller et de soigner les populations pédiatriques a été soulignée.
  • Les difficultés d’accès aux cliniques multidisciplinaires de soins primaires pour les patients semblent répandues. L’impact de la pandémie sur les ressources humaines en matière de santé a également des répercussions sur les soins liés au SPC et leur intégration aux soins primaires.
  • Les experts ont discuté de solutions pour la gestion du SPC : notamment de traitements rapides basés sur les symptômes pour les différents phénotypes de la maladie, une stratégie nationale de soins coordonnés, une collaboration entre la recherche clinique et les soins, une formation sur le SPC pour les prestataires de soins primaires, ainsi que des soins accessibles pour les communautés rurales.
  • Le renforcement et l’exploitation des possibilités de collaboration mondiale pourraient aider les personnes touchées par le SPC.

Outre les membres du groupe de travail, les experts suivants ont participé à la table ronde sur les perspectives internationales :

  • Olalekan Lee Aiyegbusi, M.B.Ch.B., Ph. D., Université de Birmingham, Royaume-Uni
  • Ziyad Al-Aly, M.D., Université de Washington, États-Unis
  • Katie Bach, MBA, M. Sc.., Brookings Institution, États-Unis
  • Matthew Burke, M.D., Université de Toronto, Canada
  • Janet V. Diaz, M.D., Organisation mondiale de la santé, Suisse
  • Temeika Fairley, Ph. D., Office of Science and Technology Policy de la Maison-Blanche, États-Unis
  • Trish Greenhalgh, M.D., Université d’Oxford, Royaume-Uni
  • Charu Kaushic, Ph. D., Université McMaster, Canada
  • Avindra Nath, M.D., National Institutes of Health, États-Unis
  • Pragna Patel, M.D., MPH, Centers for Disease Control and Prevention, États-Unis
  • Jeremy Rossman, Ph. D., Université de Kent, Royaume-Uni
  • Dafna Yahav, M.D., Sheba Medical Center, Israël
  • Dana Yelin, M.D., Université de Tel Aviv, Israël

Observateurs

  • Taylor Morisseau, doctorante, membre du Conseil jeunesse de la conseillère scientifique en chef, Université du Manitoba, Canada
  • Farah Qaiser, M. Sc., membre du Conseil jeunesse de la conseillère scientifique en chef, Evidence for Democracy, Canada

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