Protégez vos recherches - Saskatchewan

Aux termes de son mandat, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) mène des enquêtes sur les menaces que font peser les activités d’espionnage et d’ingérence étrangère, puis conseille le gouvernement du Canada à ce sujet. Dans un monde où la concurrence s’intensifie, les États cherchent à se donner tous les avantages possibles. Aussi, pour atteindre leurs objectifs dans les secteurs économiques, sécuritaires et militaires, des États étrangers se livrent à l’espionnage, ce qui entraîne d’importantes répercussions sur le Canada : pertes d’emplois, pertes de revenu pour les entreprises et le gouvernement, diminution des avantages nationaux et concurrentiels, etc.



En 2019, la contribution de la Saskatchewan au produit intérieur brut (PIB) du Canada s’est élevée à environ 81 milliards de dollars. De plus, selon des recherches menées en 2020, le secteur des technologies de la province a généré un PIB direct de 4,7 milliards de dollars en 2018. Le Plan de croissance de la Saskatchewan reconnaît l’incidence de l’innovation sur l’avenir économique de la province, et le gouvernement s’est fixé comme objectif de tripler la croissance du secteur des technologies d’ici 2030. Il est essentiel que ces investissements dans l’innovation, la recherche et le développement soient protégés.

À l’heure actuelle, on compte quelque 5 000 entreprises spécialisées dans les technologies en Saskatchewan, principalement à Saskatoon et à Regina. Le milieu universitaire dynamique centré sur l’Université de la Saskatchewan a valu à la province un statut de chef de file mondial de la recherche et du développement dans les domaines des sciences de la vie, de la biotechnologie et de la biomasse. La province abrite VIDO-Intervac, un centre de recherche de classe mondiale qui a acquis une renommée dans tout le Canada pendant la pandémie grâce à ses recherches sur les vaccins et à son rôle de centre canadien de recherche sur les pandémies. Parmi les autres centres de recherche de premier plan situés en Saskatchewan, citons le Global Institute for Food Security, le Saskatchewan Food Industry Development Centre et le Centre canadien de rayonnement synchrotron. Ce dernier abrite l’unique source de rayonnement synchrotron du Canada et attire des scientifiques du monde entier pour mener des recherches dans des domaines tels que la nanotechnologie, les technologies environnementales et les produits pharmaceutiques.

S’appuyant sur un solide réseau de centres de recherche et de sciences de la vie et sur des investissements importants dans l’innovation, les principaux moteurs de l’économie de la Saskatchewan sont l’agriculture et la valeur agricole, l’énergie, la biotechnologie et la biomasse, le développement forestier, la fabrication, l’exploration et le traitement des minéraux, ainsi que le pétrole et le gaz naturel. La province se diversifie également dans le secteur des énergies renouvelables et encourage les investissements privés et la collaboration entre les secteurs public et privé dans tous les domaines de la chaîne d’approvisionnement en énergie propre. Malheureusement, plusieurs de ces secteurs sont reconnus par le SCRS et ses partenaires comme présentant un intérêt considérable pour des acteurs étrangers hostiles. Les secteurs de l’économie du savoir sont particulièrement vulnérables à l’ingérence étrangère, car la créativité et l’innovation sont particulièrement stimulées dans un environnement de collaboration ouvert.

Le préjudice à la prospérité collective du Canada est difficile à mesurer, mais il n’en est pas moins bien réel. Par conséquent, il est important que les Canadiens soient mieux informés des menaces de manière à ce qu’ils puissent continuer d’innover, de collaborer, d’établir des partenariats et de prospérer avec une bonne compréhension des risques et de la façon de s’en protéger. Le SCRS communique avec des parties des secteurs touchés pour améliorer la connaissance de la situation sécuritaire des différentes provinces et de l’ensemble du Canada. Il fournit des informations à des représentants de l’industrie, des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux et des universités pour que toutes ces parties prennent les mesures nécessaires pour protéger leurs informations, les fruits de leurs recherches, leurs propriétés intellectuelles et leurs investissements. L’appareil de sécurité nationale du gouvernement du Canada et les communautés d’affaires et universitaires ont un intérêt commun : améliorer leurs connaissances des menaces d’espionnage d’origine étatique visant le Canada pour atténuer leurs répercussions sur la croissance de l’économie et leur capacité à innover. En d’autres mots, le SCRS vous offre son aide pour protéger les biens de votre organisme, son personnel et sa réputation.

Quels sont les secteurs visés?

  • Les technologies
  • La biopharmaceutique
  • La santé
  • Les transports aérospatiaux, ferroviaires et maritimes (y compris les véhicules verts, l’équipement maritime et les chaînes d’approvisionnement)
  • Les universités
  • L’énergie
  • Les manufactures

Quelles sont les cibles?

  • L’équipement et les travaux de recherche avancés se rapportant aux technologies, aux sciences, au génie et aux mathématiques
  • Les propriétés intellectuelles
  • Les composantes des infrastructures essentielles
  • Les données permettant l’identification (comme les dossiers financiers et médicaux)
  • Les informations du gouvernement
  • Les capacités de communication

Voici des exemples plus précis : des documents de conception, des plans de fabrication, des plans de mise en marché, des résultats de tests, des formules, des procédés, des renseignements sur les employés, des informations sur les fabricants et les fournisseurs, des logiciels, des données sur les investissements, des stratégies organisationnelles, des protocoles d’accès et des demandes de brevets ou de financement.

Quelles sont les méthodes utilisées?

  • Le cyberespionnage
  • L'espionnage humain
  • Le vol et le transfert illicite de connaissances et de technologies
  • L’acquisition et l’exploitation de données sensibles canadiennes
  • L’accès à des infrastructures essentielles et leur contrôle depuis l’étranger
  • Les menaces de l’intérieur
  • Les investissements étrangers hostiles
  • La rétro-ingénierie
  • Le sabotage et la déstabilisation
  • L’exploitation de licences abusives
  • La subtilisation d’informations (ou élicitation)

Veuillez noter que cette liste n’est pas exhaustive.

Comment peut-on se protéger?

  • Déterminer quelles sont les informations les plus précieuses ou utiles et les protéger. Ne les communiquer qu’en cas de nécessité
  • Améliorer et mettre à l’épreuve régulièrement ses politiques et pratiques de cybersécurité
  • Faire preuve de rigueur
  • Effectuer des vérifications sur les fournisseurs, les partenaires, les employés, les visiteurs et les bailleurs de fonds
  • Encourager l’établissement d’une culture où la sécurité est importante
  • Adopter des mesures de gestion du risque
  • Mettre en oeuvre des protocoles de sécurité physique rigoureux
  • S’assurer que les termes des marchés et des ententes de collaboration sont équitables, réciproques et que les mesures de résolution des conflits sont applicables
  • Protéger ses biens
  • Se méfier des offres non sollicitées
  • Communiquer avec les autorités en cas de préoccupations

Qu’est-ce qu’un investissement étranger hostile?

Au Canada, la plupart des investissements étrangers sont effectués avec ouverture et transparence, mais des sociétés d’État et celles liées à l’État et des entreprises privées étroitement liées à des gouvernements ou des services de renseignement étrangers tentent d’effectuer des acquisitions, entre autres transactions. Ces acquisitions font peser des risques : compromission des infrastructures essentielles, prises de contrôle dans des secteurs stratégiques, espionnage, ingérence étrangère et transferts illégaux de technologie et de savoir-faire. Aussi, la participation des sociétés d’État et celles liées à l’État aux investissements peut être cachée.

Qu’est-ce qu’une menace de l’intérieur?

Une tierce partie peut tenter d’exploiter une personne de confiance (un employé, un entrepreneur, un fournisseur, un partenaire, etc.) pour accéder aux informations les plus précieuses d’un organisme. Cette tierce partie, parfois appelée « agent de collecte non professionnel » peut utiliser différents moyens pour amener la personne de confiance à lui fournir les informations ou l’accès aux informations : coercition, manipulation, chantage et incitatifs. Voici des comportements qui peuvent révéler l’existence d’une menace de l’intérieur : heures de travail irrégulières, tentatives d’intrusion informatique, intérêt inhabituel pour des informations qui ne se rapportent pas aux fonctions de l’intéressé, dissimulation de relations étrangères, absences inexpliquées et train de vie anormalement élevé. Vous connaissez votre organisme. Soyez alerte et méfiez-vous des activités et des comportements suspects.

Qu’est-ce que le cyberespionnage?

Il est possible d’exploiter les systèmes informatiques, par exemple en employant une technique d’hameçonnage ou en installant un maliciel, pour obtenir clandestinement des informations confidentielles ou voler des propriétés intellectuelles.

Qu’est-ce que la subtilisation d’informations?

Une personne pourrait utiliser la flatterie, manifester un intérêt, poser des questions à indice ou feindre l’ignorance pour obtenir des informations. Ces techniques peuvent être employées dans des situations professionnelles comme dans un contexte social.

Contactez nous :

Canada.ca

PRSaskatchewan@smtp.gc.ca

Demandes d’informations : 613-993-9620
Communication d’informations relatives à la sécurité nationale : 1-800-267-7685