Erin Zoski est ingénieure en qualité de l’eau, Services d’ingénierie et de l’environnement, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). Elle est responsable du volet eau potable et eaux usées.
Quelle est la chose qui surprend le plus à propos de votre travail?
La complexité et les responsabilités associées à mon poste sont assez surprenantes. Les lignes directrices, les codes et les règlements changent continuellement et doivent être appliqués aux sites d’AAC pour assurer la salubrité de l’eau que nous y buvons et garantir la conformité de nos eaux usées à l’égard des règlements applicables. Fournir de l’eau potable à tous les employés des installations d’AAC est une importante responsabilité!
Comment êtes-vous arrivée à ce secteur d’activité?
L’eau m’a toujours intéressée. Je me suis inscrite à tous les cours d’hydrologie et de qualité de l’eau que je pouvais suivre à l’université, et ma passion pour l’eau s’est poursuivie dans ma carrière. Mon premier emploi était à Environnement et Changement climatique Canada, où j’étudiais l’incidence des différentes pratiques d’utilisation des terres sur l’hydrologie et la qualité de l’eau des bassins hydrographiques. Je me suis ensuite jointe à AAC où, au fil des ans, j’ai assumé divers rôles liés à la qualité de l’eau, ainsi qu’au traitement et à la protection des approvisionnements en eau pour l’agriculture et les zones rurales, notamment la recherche sur les pratiques de gestion bénéfiques dans les bassins hydrographiques, les projets d’infrastructure de l’eau, et maintenant mon poste actuel.
Quel est le souvenir le plus mémorable que vous conservez de votre travail?
J’ai participé à une étude qui portait sur l’évaluation de systèmes de traitement de l’eau à micro-échelle pour des communautés de Premières nations. À la fin du projet, nous avons été en mesure de fournir de l’eau potable à un groupe de foyers autochtones, qui depuis de nombreuses années devaient faire bouillir leur eau avant de la consommer.
Que peut-on faire pour soutenir les femmes en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM)?
Dans mes classes, il n’y avait pas beaucoup de femmes, et à l’époque, il aurait été agréable d’avoir une femme à admirer ou pour me guider. Maintenant que les femmes sont plus nombreuses dans ces domaines, je vois plus de modèles potentiels. En plus du mentorat, il faut offrir des possibilités de formation, de perfectionnement professionnel et de sensibilisation : le Réseau de la diversité d’AAC convient parfaitement à ces objectifs!
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes intéressés par une carrière en sciences, en technologies, en ingénierie ou en mathématiques?
Tout ce qui touche aux STIM est un merveilleux choix de carrière! Les STIM offrent d’innombrables possibilités d’emploi dans tout plein de domaines : il y en a pour tous les goûts. Une carrière dans les STIM est très intéressante et valorisante, et permet de côtoyer des gens formidables et de rencontrer des gens passionnés. Si quelque chose vous intéresse, allez-y, foncez!
Quels sont vos loisirs, et influencent-ils votre travail?
J’aime passer du temps dehors à faire du vélo et de la randonnée, surtout dans les montagnes. Une fois, je me suis rendue jusqu’à la source de la rivière Saskatchewan Nord, un glacier impressionnant dans les Rocheuses. Des moments comme celui-là et d’autres activités de plein air font ressortir l’importance de protéger nos ressources en eau et montrent à quel point notre approvisionnement en eau peut être fragile, ce qui m’inspire au travail.
Qu’espérez-vous voir dans votre domaine au cours des dix prochaines années?
Plus de femmes et plus de diversité dans mon domaine. J’espère que davantage de personnes reconnaîtront que la diversité est une force, car elle apporte d’autres points de vue.
Avec l’augmentation du réchauffement climatique, je m’attends à ce que l’on mette davantage l’accent sur l’aspect ingénierie environnementale de la gestion et de la protection de l’eau. On le constate déjà avec les travaux du Global Institute for Water Security et de la toute nouvelle Agence canadienne de l’eau.
Pour plus d'histoires comme celle-ci, consultez Les femmes en sciences.